vendredi 30 novembre 2012

Qhapaq Ñan

Trois siècles après l'arrivée des conquistadors espagnols, la révolution industrielle a modifié les moyens de communication, marquant le début de l'abandon des chemins piétonniers. Les nouvelles technologies de transport, accompagnées du choix de l'exportation, ainsi que les stratégies de communication se sont concentrées au niveau des ports de la côte. Un choix signant le déclin des chemins pré-colombiens amorcé par le conflit opposant l'armée à la guérilla du sentier lumineux.

Le Qhapaq Ñan* était l'axe principal de l'empire inca, l'axe Nord-Sud long de 6000 kilomètres qui s’étendait de San Juan de Pasto (colombie) à l’actuel Santiago du Chili (chili) et qui a permis l’unification du Tahuantinsuyu* : empire immense et hétérogène inca, l’un des mieux organisés au monde sur le plan administratif.

Au delà des frontières modernes, le Qhapaq Ñan continue de constituer ce trait d’union entre les différentes cultures andines.

Depuis la fin du conflit (2005) opposant le gouvernement péruvien aux guérillas du sentier lumineux ainsi que le Mouvement Révolutionnaire de Tupac Amaru, plusieurs voyageurs, écrivains et photographes ont parcouru ce chemin devenu mythique. Nous citerons le péruvien Felipe Varela, qui en 2005, à marché sur le tronçon central andin établissant des listes de victimes du terrorisme appelant son projet 'Marche pour la paix'

Le Qhapaq Ñan, est le nom officiel adopté par l’Unesco* ainsi que les six pays qui partagent cet héritage: Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie, Chili et Argentine, pour définir l'ensemble du réseau de voies du Tahuantinsuyu.
L'action concertée des six pays avec le soutien du Centre du Patrimoine Mondial de l'Unesco, a actuellement pour but d'obtenir l'inscription de l'ensemble du réseau de voies sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Ces pays, avec l'appui de la banque inter-américaine de développement, ont initié la conception du projet intégral 'Qhapaq Ñan', afin de:
- Préserver les valeurs culturelles et naturelles,
- Favoriser les populations dont les ancêtres ont construit le chemin,
- Prolonger son utilisation et valorisation par les voyageurs venus d'autres parties du Monde.

Le projet intégral 'Qhapaq Ñan' a rencontré le temps (météo) qui l’a dépeint, le pillage et le vandalisme qui l’ont détruit, l’installation d’infrastructures modernes qui l’ont dépaysé puis l’abandon de l’Homme.
Depuis une dizaine d’années, il connait des moments de gloire, de tendresse, d’amour et de passion par le biais des personnes qui vont à sa rencontre et qui contribuent à sa reconnaissance.

Des personnes lui ont gratté la colonne pour découvrir ses mystères, tenté d’éclaircir son passé, de nous l’enseigner et d’inspirer son avenir.

C’est un Hymne à l’amour, à la découverte et à l'échange que nous voulons transmettre. Nous voulons vous parler de ceux qui vivent tout au long de ce chemin.

Aujourd’hui, le projet intégral 'Qhapaq Ñan' a sa propre identité mais reste sans papier. C’est comme un corps sans vêtement. Ainsi, nous espérons apporter notre contribution pour que ce chemin prenne toute sa définition.

Glossaire:
Qhapaq Ñan: Chemin principal.
Le projet intégral des six pays avec le soutien de l'Unesco se nomme également 'Qhapaq Ñan'
Tahuantinsuyu: Quatre quartiers, nom donné à l'empire inca.
Unesco: Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la culture.

Bibliographie:
Extrait de http://wikipédia.fr
Extrait de http://www.amb-perou.fr

jeudi 29 novembre 2012

Tahuantinsuyu

De la création à la chute de l’empire Inca

Le peuple inca était une tribu parmi d’autres installée dans une confédération scindée en deux parties: le pouvoir politique et religieux puis le pouvoir militaire dont il faisait partie.
C’est par leur implication au rang de subordonné, c’est-à-dire par le pouvoir militaire, que l’empire Inca à pris naissance.

Inca Roca s’empare du contrôle de la confédération et les Incas imposent leurs lois à toutes les tribus.

En 1400, Leur territoire s’étend dans un cercle de 40 kilomètres autour de Cuzco par Viracocha Inca.

C’est en 1438, par Pachacutec (Fils de Viracocha) lors de la victoire de la tribu inca sur la tribu voisine les Chancas, que s’amorce l’expansion de l’empire que l'on nommera 'Tahuantinsuyu' signifiant « Les quatre quartiers » en référence aux quatre secteurs orientés selon des points cardinaux dont la capitale fut Cuzco.
Héritier d’un réseau de voies régionales empruntées par les civilisations précédentes, le peuple Inca améliora et développa, par le pouvoir militaire, ce réseau à l’échelle continentale par Tupac Yupanqui (Fils de Pachacutec) et Huayna Capaq (Fils de Tupac Yupanqui)

A chaque territoire gagné, les Incas, qui étaient d’excellents architectes, unifièrent leur territoire grâce à une infrastructure sans égale, lui donnant une cohérence fonctionnelle: la construction aux quatre coins de Tahuantinsuyu de Pukara* pour contrôler les mouvements sur le chemin, de Tambos* pour se reposer, de Chakas*, de ushnus* et de grandes villes pour se ravitailler reliées par un réseau de voies qui leur a permis de se déplacer d’un bout à l’autre de l’empire reliant les différents centres productifs, administratifs et cérémoniels par des chemins bien tracés et bien desservis permettant ainsi de répondre à des intérêts commerciaux, politiques, administratifs, stratégiques et militaires traversant les sommets et les vallées de la cordillères des Andes.

Les peuples des montagnes recevaient rapidement les produits de la mer comme les peuples de la côte les bois précieux et les plumes d’Amazonie.

Véritable réseau de communication, des Chasquis*, se relayaient en courant pour véhiculer un message en un temps record : Quito-Cuzco en 5 jours, permettant le contrôle de l'empire.

Après 200 ans de guerres, le peuple inca, se trouva à la tête d’un immense empire constitué d’une infrastructure unique, fonctionnelle et spectaculaire par l’ingéniosité de ce peuple. Un travail pensé, imaginé, et réalisé avec précision en implantant des noyaux complémentaires pour le commerce, l'échange, la production et le culte. Un chantier réfléchi en adaptant les secteurs productifs à la typologie et au climat, en fonction des différents étages écologiques qui se trouvent le long du Chemin.
Imaginez-vous l’incroyable travail avec la variété de typologie, de matériaux, de techniques, de finitions, de délimitations et de formes de construction ainsi que le détail avec lequel les altitudes sont atténuées, construites sans autre force motrice que celle de l'homme.

A son apogée, ce réseau de voies de 6000 kilomètres du Nord au Sud ainsi que ses axes transversaux secondaires menant du Pacifique à l’Amazonie allant de 800 à 5000 mètres d’altitude reliant les zones habitées et les zones de travail (agricole et minière) conclus d’une aventure impériale exceptionnelle:
- La diffusion et la maturité des cultures régionales,
- L'appropriation des valeurs culturelles communes (grâce à l'expansion de la langue Quechua)
- L'adaptation du peuple à la nature complexe andine,
- La capacité humaine de transformer des géographies les plus difficiles du continent américain en environnement humain.

En 1525 cet empire est menacé par les espagnols. Huayna capaq, alors empereur, n’avait pas nommé son successeur, à sa mort en 1527, une guerre de succession entre ses deux fils s'instaure, ce qui profite aux espagnols peu nombreux pour conquérir l’empire en 1532.
Une catastrophe démographique débuta par les massacres et par le manque de défense immunitaire contre les maladies apportées par les espagnols. Les Incas se rebelleront à maintes reprises mais sans succès. Et la page se tourna…

Glossaire:
Pukara: Douanes.
Tambos: Auberge/relais.
Chakas: Ponts.
Ushnus: Pyramide cérémoniale en escalier.
Chasquis: Messagers.

Bibliographie:
http://wikipédia.fr
http://www.epbroye.ch

mercredi 28 novembre 2012

Une légende

La légende de la civilisation Inca raconte qu’un couple originel, Manco Capac et Mama Occlo, serait sorti des eaux du Lac Titicaca accompagné de trois autres couples. Ces quatre couples voyagèrent jusqu’à ce que le bâton magique en or de Manco s’enfonce totalement dans la terre désignant ainsi le lieu où ils devaient s’installer. Ce lieu s’appellera Cuzco « Le nombril du Monde » en Quechua et devient la première ville de l’empire Inca.

Bibliographie:
http://www.epbroye.ch

mardi 27 novembre 2012

Le visage des Andes

C'est le nom donné par deux amoureux des grands espaces, Mickaël et Stéphanie, à leur projet de
parcourir à pied le Qhapaq Ñan: l'axe Nord-Sud du Tahuantinsuyu de mars à décembre 2013.
Un itinéraire de 6000 kilomètres entre crêtes, vallées peuplées et verdoyantes aux hauts plateaux désertiques et arides, jusqu'aux sommets des Andes entre 800 et 5000 mètres d’altitude.

Ils s'offrent un congé sabbatique de 10 mois avec l'intention de:

Explorer:
Depuis 500 ans, faute de prise de conscience d’un trésor exceptionnel et inestimable, le Qhapaq Ñan est en voie d’extinction sous l’effet de l’érosion et de la construction d’infrastructures modernes.
Aujourd'hui, une partie seulement de cette route reste encore visible.
Nous voulons marcher sur les pas des Hommes qui ont participé à la construction de cette colonne vertébral remplie d'histoire.
Nous participerons au projet français d'inventaire géo-photographique du Qhapaq Ñan de Sébastien Jallade, un programme de recherche du Pôle Image de l’université de Paris VIII. Un projet scientifique, archéologique, social et géographique pour témoigner de l’activité humaine passée, actuelle et en devenir au cœur des Andes.

Découvrir:
Ce projet est une pause pour découvrir la culture et le patrimoine pré-inca et inca.

S'immerger:
Nous souhaitons aller vers les autres, partager ce que nous sommes et accueillir la différence.
Nous partons, en marche, à la rencontre des habitants qui vivent le long de ce chemin.

Une quête de liberté:
Ce voyage est un retour à l'essentiel. Nous allons prendre le temps de vivre avec la population locale (entendre, sentir, voir,parler, toucher)

Concrétiser un rêve:
Déjà toute petite Stéphanie rêvait de partir au bout du monde à la découverte des autres civilisations par la rencontre avec les populations locales également avec le patrimoine historique et naturel.
C'est après un stage de 3 mois passé au Mexique que Mickaël a pris goût au voyage. Depuis quelques années, il partait deux fois par an en trek organisé par des agences spécialisées. C'est par le biais de ses divers voyages que le rêve d'un voyage au long cours à germé.