mardi 30 avril 2013

De Huamachuco a Conchucos

Lundi 22 avril

Nous quittons Huamachuco pour la lagune de Cushuro, de nouveau. Nous arrivons, par le biais des informations recueillies a l office de tourisme, a trouver notre itineraire. Celui-ci se trouver 300 metres au dessus de nous. C est en haut de la montagne que nous poserons notre bivouac avec une vue splendide sur la lagune. Nous nous sentons seul au monde.

Mardi 23 avril

Nous continuons notre chemin en direction de Tulpo. Nous voila tels des alpinistes a gravir 3 cols a 4200 metres grace aux escaliers Inca. L histoire de la civilisation Inca s efface la ou l homme moderne s installe. Les escaliers ont etes detruits par l installation d une mine.

Nous nous prenons une averse. Sur le chemin ou nous sommes il est impossible de poser la toile de tente. Nous decidons de faire demi tour pour trouver un coin d herbe. 100 metres derriere nous, nous apercevons un camion a l arret. Stephanie fait des signes au chauffeur, qui nous attend. Nous lui demandons s il va en direction de Tulpo. Il nous repond que non mais comme il pleut, il veut bien nous emmener au prochain village pour que nous puissions nous reposer et repartir le lendemain. Nous acceptons en toute confiance. 

En chemin nous passerons par une immense mine qui devaste le paysage... mais offre du travail. Quel sacrifice.

Arrivee au village, l homme nous propose d attendre un pick up de la mine pour Tulpo ou Angasmarca. A la nuit tombe, Marcialo arrete la voiture du patron de la mine qui accepte de nous emmener mais il reste de la place qu a l arriere. De nuit, par securite nous declinons. Marcialo nous offrira le diner et un endroit au sec pour dormir. 

Mercredi 24 avril

Marcialo nous propose d attendre de nouveau une voiture pour nous emmener a Angasmarca ou sur la route de Tulpo. 8 heures toujours aucun vehicule. Nous decidons de reprendre le chemin a pied. Sa femme nous offre une soupe de pommes de terre pour partir le ventre plein. Nous sommes tres heureux de leur generosite.

Marcialo dessine sur le sol le chemin pour rejoindre Angasmarca et Tulpo. 

A 14 heures nous retrouvons nos points gps pour aller a Tulpo. Nous en profitons pour faire une pause dejeuner pour reprendre des forces. Malheureusement le rechaud ne fonctionne pas et il nous reste 1 paquet de biscuit. Nous ne savons pas combien de temps il nous faut pour rejoindre Tulpo ni meme si nous y trouverons une tienda (petite epicerie) pour se ravitailler. 
Stephanie interpelle une voiture qui nous emmene a Angasmarca. 
En voiture, nous apprenons qu Angasmarca n est pas une ville comme  nous l avait dit Marcialo la veille. Nous nous eloignons encore une fois de notre itineraire. Nous trouverons, toutefois, de quoi se ravitailler et dormir.

Jeudi 25 avril

Nous repartons d Angasmarca en direction de Tulpo, Mollebamba et Mollepata. 

A Mollepata, nous apprenons que le pretre vit a Santiago de Chuco, qu il n y a pas d hotel et que la mairie ne dispose pas de chambre pour les voyageurs. Nous avons marches 7 heures et nous sommes fatigues. Un homme venus a la mairie nous propose de dormir chez une femme du village. La chambre qu elle nous propose est sale. Nous decidons de dormir dans le hall a meme le sol, apres un bon coup de balais. La femme nous offre de l eau chaude pour nous doucher.

Vendredi 26 avril

De Mollepata nous prenons la direction de Conchucos. Les deux premieres heures sont une descente en zig zag jusqu au rio (Riviere) Nous pouvons apercevoir notre itineraire au loin: une montee en zigzag sur une route asphalte. Nous quittons la route apres 300 metres de denivele pour une ancienne piste qui n est plus empreinte et entretenu suite aux differents eboulements.

Nous arrivons en fin de journee epuises et demandons l hospitalite au pretre Jesus qui accepte volontier, ravi de voir deux jeunes marcher sur les terres andines. 

Samedi 27 avril

Apres 5 jour de marche, nous pouvons enfin laver nos vetements.
Dimanche 28 avril

Nous passons la matinee a organiser notre depart pour Sihuas quand la madre de la congregation de la charite nous propose une visite de la region pour lundi. Nous acceptons volontier.

En fin de journee, nous irons faire une visite du village avec le pretre qui connait tout le monde.

Lundi 29 avril

10 heures nous partons avec la madre, soeur Gloria et deux femmes qui travaillent pour la municipalite a une lagune en direction de Mayas. Nous profitons de cette proximite pour discuter, autour d un pique nique, des problemes rencontres par l installation des mines et des repercussions sur la nature et sur la sante des hommes et des animaux. 

lundi 22 avril 2013

Huamachuco ... encore

Vendredi 19 avril

Nous n avons toujours pas quittes Huamachuco.  Le pretre egalement professeur de religion Manuel nous a propose d aller a la rencontre de ses classes pour partager notre aventure.
Nous avons bien fait d accepter car il a fait mauvais temps: pluie torrentielle et 5 centimetres de grele dans les rues. Les salles de classes sont neuves, l electricite pas encore operationnel  le dernier cours a ete difficile a maintenir car les cours se terminant a 19 heures,il fait nuit depuis 1 heure, nous n y voyons rien.

College
Salle de classe
Reste de grele de la journee
Samedi 20 avril

Nous avons accompagnes l Eveque Sebastien Ramis Torrens a sa maison de campagne ou des employes ont tues trois cochons et 10 poules. Stephanie etait ravie d apprendre a deplumer une poule. Nous avons prepare la recette mayorquaise (region d origine de l eveque) la sobrasada.

Nettoyage de la peau
Decoupage de la peau (se mange ici)
Decoupage de la graisse
Le trophee
Partage de la viande entre les differentes familles venues aider
Preparation au deplumage
Deplumage
Sechoir pour la sobrasada
Apprenti chasseur

Dimanche 21 avril

Nous nous reposons car depuis jeudi soir nous dormons difficilement. Une discotheque situee a quelques metres ouverte du jeudi au samedi de 21 heures a 5 heures du matin. Les normes sonores n etant pas les meme que chez nous, le bruit est assourdissant et les murs tremblent. Bienvenu au Perou.

vendredi 19 avril 2013

Photos

Nous venons enfin de reussir a inserer des photos dans les posts precedents de notre blog.

En route pour Mollebamba

Jeudi 18 avril

Nous decidons d aller a Mollebamba par les chemins Inca. Nous passons la matinee a verifier notre materiel et nous ravitailler: 4 bananes, 8 petits pains, 7 paquets de biscuits, 2.5 kg de pates, du sel pour ameliorer le gout des pates et du lait d avoine pour changer.

L apres midi, apres avoir visiter le musee de Huamachuco avec Abigail, nous nous renseignons aupres de l office du tourisme sur l etat du chemin pour se rendre a Mollebamba: a notre grande surprise, ils nous montrent via google earth une photo du chemin et nous explique comment rejoindre la partie visible du chemin ainsi que les escaliers inca. Cela nous conforte dans notre decision de continuer a pieds.

Le soir venu, le pere Manuel nous invites a deguster un "pollo a la brasa con papas fritas" (poulet frites) un vrai regal.

Une des meilleures polleria de la ville.

mercredi 17 avril 2013

Huamachuco, toujours

Lundi 15 avril

Nous sommes parti accompagnes du pretre aux urgences de l hopital de Huamachuco. Nous sommes malade mais ce n est pas une urgence. Toutefois, l hopital est ferme car le personnel hospitalier est parti rendre hommage a leur amis et confreres decedes dans l accident de bus. Les passagers du bus etaient essentiellement des professionnels: 4 medecins, 3 infirmieres, 3 professeurs, ingenieurs ... qui rentraient passer le week end en famille. 40 personnes sont decedes, 6 ont survecus et 14 sont portes disparut suite a cet accident tragique.

Le pretre nous accompagne car il connait un medecin aux urgences. C est un ophtalmologue qui vient nous osculter. Le medecin preconise deux jours de repos pour Stephanie (Inflammation des tendons) et nous avons tous les deux un traitement pour le rhume, la gorge, la diarrhee, la fievre, bref, la totale. L eveque a accepte que l on reste se reposer quelques jours avant de reprendre la route. Il se soucie de notre sante, c est tres sympa.

Dans l apres midi, nous irons faire une visite de la ville avec Abigaelle (Une jeune de 15 ans qui vit ici)

Mardi 16 avril

Nous tentons de visiter les ruines de Huamachuco qui se trouve a 20 minutes de la Plaza de Armas mais aussi incroyable que cela puisse paraitre, personne ne sait comment s y rendre !!! Nous finiront par trouver un moyen de transport pour y aller, toutefois, le tarif equivaut a un Cañar-Cajamarca soit 850 kilometres en bus. Nous abandonnons l idee.

Le musee de Huamachuco est ferme pour cause de deuil (suite a l accident de bus) Nous irons faire le plein de gasolina (essence) pour nous occuper. Sur le chemin du retour, nous croisons la manifestation a l encontre de l entreprise "Horna" responsable de l accident. Plus tard, nous accompagnerons Valentina (la cuisiniere) a la "Victoria" nom donne a l exploitation agricole de l Eveque. On y trouve toutes sorte d animaux: poulets, dindons, cochons, moutons....

Mercredi 17 avril

Stephanie n est pas tres bien ce matin. Est ce du a la pizza que nous avons prepare hier soir ?????

Nous mettons deux heures pour mettre a jour notre blog sans parvenir a inserer des photos. La connection internet est tres lente et il y a des coupures... Le Perou est un pays ou il faut savoir etre patient.

Nous passons l apres midi a nous renseigner sur les moyens de transport pour rejoindre Mollebamba. La soeur Rosa Elvira nous conseille d aller directement nous renseigner aupres des agences de transport. Ce que nous faisons, toutefois,  la premiere nous renvoie vers une autre agence dont la seconde apres discution avec les employes et les passagers nous finirons par savoir comment aller a Mollebamba.
Trajet: Huamachuco-Shorey-Santiago de Chuco-Mollebamba, nous ne connaissons ni le cout ni la duree du trajet total.
Plus tard en discutant avec le pretre Manuel, nous apprendrons que de Shorey il n existe pas de bus mais qu il faudra plutot faire du stop. En sachant qu il y a peu de voitures qui passent, le pretre appelle un ami qui nous conseil le trajet: Huamachuco-Trujillo-Mollebamba soit 16 heures de trajet toujours sans connaitre le cout. La nuit porte conseil....

lundi 15 avril 2013

De Cajabamba a Huamachuco ... a Huamachuco

Mercredi 10 avril

"Des petits trous des petits trous toujours des petits trous" ... des zig zag des zig zag toujours des zig zag.


Nous avons parcourus les 30 kilometres qui separe Huamachuco de Cajabamba en 10 heures soit 3 kilometres a l heure soit deux fois moins que lorsque nous marchons sur les GR de France.

Chemin Inca visible
Passe 16 heures, nous n y croyons plus, nous avons l impression de ne pas avancer. Quelques kilometres plus tard nous arriverons dans un village paves ce qui nous fait penser que nous sommes plus tres loin. Nous decouvrirons la ville de Huamachuco en haut de ce village. Nous sommes tres fiere d avoir realise notre premiere etape de trente kilometres.

Le prochain challenge sera de trouver ou dormir ... Nous traversons la ville par des quartiers qui ne nous inspire ni confiance ni securite ... Nous filons a grands pas. Arrives a la Plaza De Armas, nous demandons a un vigile l accueil de la paroisse ou un pretre nous indiquera la maison de l Eveque habitant pres de la cathedrale.

Nous trouverons refuge a la maison de l Obispo (Eveque) vers 19 heures. Nous serons recu par un pretre qui nous expliquera qu il ne peut pas prendre de decision car l Eveque est present. Il nous ouvrira, toutefois, les portes de la maison pour que nous puissions attendre a l accueil l Eveque afin de lui demander l hospitalite (c est le terme utilise ici) Il nous offrira un cafe bien chaud et sucre pour patienter. Nous avons un bon echange avec le pretre et nous en sommes tres heureux car c est la premiere fois depuis notre arrivee au Perou que nous pouvons discuter avec la personne qui nous recoit.

L eveque accepte de nous accueillir deux nuits et nous offrira meme les repas pour que nous puissions nous reposer, reprendre des forces et continuer notre route en direction de Conchusco.

Le soir venu, une soeur nous accompagnera dans un petit immeuble, non loin de la maison de l Eveque, dote de plusieurs chambres qui sont a disposition des aspirants, pretres, religieuses... La construction de cet immeuble a ete finance par l Eglise Allemande.

Nous serons loge dans une chambre avec un lit superpose nous rappellant les colonies de vacances.

La mere Rosa Elvira nous apportera de quoi nous laver et faire nos lits. Pourtant nous avons tout ce qu il faut ... pas de discution ... nous sommes impressionnes par l accueil qu il nous donne.

Jeudi 11 avril

Nous profitons de cette journee pour preparer notre prochain trek de 4 jours et visitons la ville ou nous pouvons decouvrir des statuts represantant des personnages Incas.

La Plaza de Armas de Huamachuco
Vendredi 12 avril

Nous prenons la route direction la laguna de Cushuro apres un bon petit dejeuner.

Nous suivons un chemin que nous quittons quelques heures plus tard pour le Qhapaq ñan qui devient de moins en moins visible. Nous nous perdons dans la montagne. Stephanie demande la direction de la laguna a une femme venu surveiller ses vaches. Nous decidons de faire demi tour et de recuperer le chemin sur lequel nous etions le matin.
Sur le chemin du retour nous passons par une maison ou un homme nous propose de nous accompagner a la lagune. Il nous expliquera qu il est l un des gardiens du parc des vigognes (animal sauvage protege) et que sa cabane se trouve au dessus de la lagune. Nous poserons notre bivouac aupres de sa cabane. 

Les adieux (Yanet, Padre Manuel, Stephanie, El Obispo Sebastian, Mickael)
La cabane de Ruiz (le gardien)
Bivouac a laguna Cuchuro
Samedi 13 avril

La veille, le gardien nous a  indique ou se trouve le Qhapaq ñan en direction de Tulpo.
Nous quitterons notre bivouac a midi du a la forte pluie qui s abat sur notre toile de tente. Nous prenons la direction de Tulpo, le chemin n est pas large et peu visible en s approchant de la montagne.
Stephanie grimpe 20 metres plus haut pour reperer un eventuel chemin: rien. Elle glisse et se fait mal a la jambe gauche. Nous decidons de faire demi tour car il se fait tard et que nous ne pouvons pas poser la toile de tente. Pour des questions de securite, nous decidons de retrouver notre campement de la veille. La nuit venu, Mickael a de la fievre et se sent courbature de partout. 

Dimanche 14 avril

Nous decidons de plier notre bivouac est de retourner a Huamachuco car Mickael ne se sent pas bien. Nous reverrons le gardien qui etait en repos la veille. Il nous expliquera que le Qhapaq ñan n est pas visible par ici car il n est plus emprunte et qu il fallait passer la montagne pour y apercevoir les escaliers Incas derriere. 

Stephanie etait prete a repartir sur les traces inca mais il nous reste 5 paquets de biscuits et l incertitude de trouver une tienda (epicerie) pas tres loin est trop risque... puis je me sens vraiment pas bien. La securite avant tout. Nous aurons le regret d avoir ete si proche de notre itineraire. 

Nous rentrons a Huamachuco en 3H30 et frappons de nouveau a la porte de l Eveque. Nous serons recu par la cuisiniere etonne de nous revoir. Elle nous explique que le pere manuel et la soeur sont partis a Trujuli sur les lieux d un tragique accident de bus survenu le vendredi en fin d apres midi. 
Le chauffeur se serait endormi apres 11 heures de conduite propulsant le bus dans une riviere au fond d un ravin. Le bilan provisoire est d une quarantaine de morts et une dizaines de disparus (il y aurait eu 60 personnes dans le bus) 
En fin de journee, le pretre et la soeur inquiet de nous savoir de retour viennent nous rendre visite dans notre chambre. Ils nous raconteront leur vision d horreur: Ils ont du aller reconnaitre le corps d une soeur a la morgue pour ensuite nettoyer et emmener le corps a la famille, une epreuve difficile...

Lundi 15 avril

Jour de deuil a Huamachuco.

mercredi 10 avril 2013

De Cajamarca a Cajabamba

Mercredi 3 avril

Nous quittons Cajamarca par des rues boueuses avant de rejoindre plus loin un chemin empierre. Nous traversons Banos del Inca ou nous nous arretons manger, puis allons vers Shaullo Grande ou nous pensons nous arreter dormir. Il s agit en faite d un tout petit village : l eglise est fermee, le pretre ne vie pas la. Je me dirige vers un groupe de femmes qui discutent devant un batiment qui ressemble a une ecole maternelle. Je leurs demande s il est possible d y passer la nuit. Elles me repondent que non et qu il vaut mieux aller la ou il n y a personne : nous ne sommes pas les bienvenus. Stephanie ne se sent pas en securite. Nous continuons donc notre route en direction cette fois de Namora.
La meteo n est toujours pas avec nous, pour le moment au Perou les jours passent et se ressemblent : beaucoup de fortes averses surtout l apres midi. C est un vrai handicape pour poser notre tente ainsi que pour avancer parfois dans le boue ou pour traverser des cours d eau grossis par la pluie.
Alors que la nuit approche, et que nous essuyons de nouveau une averse, un homme nous interpelle depuis sa maison, il est trop loin nous ne comprenons pas ce qu il nous dit, nous nous approchons. Arrives a sa hauteur, il se presente : Hypolito, il a ete president de la communaute pendant 18 ans. Il nous explique qu il a deja vu des marcheurs ici : un couple qui se rendait en Argentine par les chemins Incas, il ne se souvient plus de leurs noms. Hypolito nous propose de dormir dans un de ses batiments. Nous acceptons epuises par notre journee.
Ce soir pour nos cinq mois de mariage nous nous endormons dans une etable apres avoir manger un paquet de biscuits a la vanille en guise de diner.

Jeudi 4 avril

Au matin, nous reprenons la route sans avoir pu dire un merci a Hypolito parti tres tot au travail. Nous sommes toujours ennuyes par le temps. Nous marchons par etapes de 20 a 25 kilometres par jour rejoignant un village afin de trouver un endroit au sec car la pluie ne nous permet pas de planter la toile de tente. En effet, les terrains sont gorges d eau et il pleut beaucoup la nuit. Rien ne sert d installer la tente si c est pour se retrouver les pieds dans l eau le lendemain et perdre du temps a faire secher la tente. La journee aura ete eprouvante par les aboiement incessant des chiens. De plus, que les proprietaires se trouvant souvent a cote ne les appellent pas donc nous nous protegeons avec nos batons. Entre la pluie et les chiens nous en avons marre. Mickael est epuise psychologiquement alors je prend le relais pour qu il puisse souffler et avancer. Nous irons jusqu a Matara ou nous serons loge par la municipalite. Nous en profitons pour prendre une douche... froide bien sure, nous commencons a nous habituer.

Vendredi 5 avril

A la sortie de Matara, ce matin nous en profitons pour acheter 12 petites brioches (biscochos) pour 2 Soles en complement de notre petit dejeuner. Nous sortons du village par des chemins avant de retrouver une route asphaltee peu empruntee. Nous arrivons a San Marcos pour la sortie des classes vers 13h. Les jeunes nous lancent des "Hello !" ou encore des "Good morning !". Sur notre passage nous entendons aussi des mot moins sympathique "Gringos"... Nous avons beau etre sale de la tete aux pieds, avoir un gros sac a dos et marcher, nous sommes  tout de meme pris pour des touristes nord americain. Les gens ne repondent pas quand nous leurs souhaitons "Buenas tardes"... L'arrivee a San Marcos est pour le coup difficile. Stephanie ne se sent pas en securite. Nous nous refermons sur nous meme. Nous continuons notre avancee vers la Plaza des armas (place centrale au coeur de chaque ville). Seul l homme de la securite de la place viendra nous parler pour savoir ce que l on cherche. La mairie nous propose pour dormir un vestiaire du gymnase que nous declinons au vu de la proprete et de l odeur du local. Nous allons ensuite au presbytere ou un jeune pretre peu causant nous accepte. Nous dormons a l abri en securite mais nous n aurons pas d echange avec le pretre. Mickael lui demandera de faire cuire des pates, il lui repondra " Nous n avons plus de gaz, nous faisons cuire au feu de bois, pourquoi n allez vous pas dans un restaurant"

Samedi 6 avril

Aujourd hui nous vivons notre premiere journee vraiment ensoleillee depuis notre arrivee. La chaleur se fait sentir... Nous nous arretons toutes les 2 heures pour boire et pour nous badigeonner de creme solaire : ici le soleil frappe fort. Nous marchons essentiellement sur le bithume ou du moins quand cela est possible sur le bas cote, le sol y est moins dur, cela permet de preserver nos pieds et nos genoux qui commencent a souffrir. Il y a beaucoup de lacets, lorsque nous le pouvons nous coupons a travers la vegetation cela parait moins monotone. Plus tard apres 30 minutes de descente dans un pierrier qui nous ramene au bord de la route. Une patrouille de police, nous voyant descendre nous attend : intrigues de nous voir ici a pied. Nous echangeons quelques mots puis ils repartent. Stephanie est epuise. Elle a les pieds en feu. Nous continuons notre route jusqu a Mercado la Grama ou nous nous installons pour la nuit dans un petit hostal. Apres avoir pris une douche froide nous laverons notre linge dans la laverie a l eau chaude. Contrairement a la douche celle ci est relier aux eaux thermales du site. Nous n aurons pas de mal a nous endormir ce soir.

Dimanche 7 avril

Pendant la nuit, Stephanie entend la pluie et me reveille pour aller chercher le linge etendu dehors.... quand tout a coup le reveil sonne, il est 5H30... et mince nous ne pourrons pas partir ce matin, le linge est trempe. Nous l installons sur un fil dans la chambre et nous nous recouchons. Vers 8H30, le soleil revient. Nous remettons le linge dehors pour qu il seche plus vite. En attendant nous nous preparons : petit dejeuner, brossage de dents, etirements... Je propose a Stephanie de rester une journee de plus et de repartir le lendemain. Stephanie me propose de partir avant midi en direction de Cauday pour eviter de payer une nuit de plus et d avancer sur l itineraire.... Nous prenons la route a midi, le temps est clement, ni trop chaud ni trop froid. Notre chemin est bien definit. Nous arrivons tard a Cauday, 18h. Quand nous arrivons sur la place du village, nous voyons l eglise fermee. Nous demandons a une vendeuse de poulet frite si elle sait ou vit le pretre. Elle nous apprend qu il habite a Cajabamba. Nous lui expliquons ce que nous cherchons et  elle nous demande si nous voulons rester dans n importe quelle maison.. Nous lui repondons que oui : elle nous invite a venir chez elle.
Elle s appelle Maria, elle a une trentaine d anne et vit avec sa grand mere et son grand pere aveugle suite a une chute. Sa fille de 17 ans vit et etudie a Lima.
Nous entrons par une porte qui donne sur la cour interieure. Des pierres plates sont disposees pour eviter la boue qui couvre le terrain. Il fait nuit nous n y voyons pas grand chose mais nous entendons des moutons et des poules. En avancant, nous decouvrons la maison, elle est ouverte sur la cour. Maria nous montre la cuisine, il n y a pas de gaz, c est au feu de bois que les repas sont prepares. La maison est un vrai capharnaeum, on y trouve toutes sorte de chose, des bassines, des sots, des outils, ... Des chiots, des chatons, des poules et deux chiens se balladent a travers tout ca.

La chambre chez Maria

Maria et Stephanie


Lundi 8 avril

Maria nous prepare un petit dejeuner avec du pain et une boisson chocolate a l eau. Nous lui disons au revoir et partons vers 8h. Nous arrivons vers 12h a Cajabamba ou nous restons 2 jours au presbytere pour nous reposer des 6 jours de trek et des 125 Kms que nous venons de parcourir.

Plat typique : poulet, frites, riz

Le marche de Cajabamba


Mardi 9 avril

Nous preparons notre itineraire pour Huamachuco ainsi que le ravitaillement. Nous sommes decu de ne pas pouvoir parler avec les deux pretres. Nous essayons de leur poser des questions pour entamer la conversation mais ce n est pas une tactique qui fonctionne. Nous aurons au moins pu nous reposer deux jours au sec et en securite.

Equateur : le bilan

Il y a un mois que nous avons quitte notre pays, notre emploi, nos parents et amis pour une aventure de dix mois dans les Andes.

Voici le point sur le premier pays traverse.

Les points negatifs:
L hygiene, la pollution, les chiens et la saison des pluies.

Malgre les averses de pluies ayant rendues les terrains impraticables voir dangereux, les abboiements des chiens qui, au quotidien, epuise, nous garderons un tres bon souvenir de notre passage en Equateur (Voir paragraphe suivant)

Les points positifs:
Apres avoir passe plusieurs nuits a l hotel du au mauvais temps et aux premiers bobos, nous avons decides de demander l hospitalite aux paroisses des villes ou villages traversees. Nous avons toujours recu un bon accueil de la part des pretres qui en plus de la nuit, nous proposer le diner et le petit dejeuner. Ses moments nous ont permit d avoir un bel echange sur la vie en Equateur, notre projet et les differences entre nos deux pays.
Cette demarche nous a permit d aller vers les equatoriens, de nous ouvrir a la culture du pays, de pratiquer notre espagnol, de manger autre chose que des pates et des biscuits.... et de reequilibrer notre budget.

Nous avons ete tres heureux de l accueil recu en Equateur, ca nous a rechauffes le coeur dans les epreuves difficiles.

Nous vous remercions, egalement, de tous vos messages d encouragements, ca nous pousse a continuer notre aventure.

mercredi 3 avril 2013

De Vilcabamba a Cajamarca ( ou "C est pas le Pérou !!! ")

Il nous aura, en faite, fallut 3 jours et 2 nuits pour rejoindre Cajamarca. Il semble que ni les Équatoriens ni les Péruviens ne connaissent l itinéraire entre Loja et Cajamarca : Il a été difficile pour nous de faire le tri entre tout ce que l on a pu nous dire...

Nous savions que notre voyage serait difficile d un point de vu physique, par moment, mais nous ne pensions pas qu il serait si difficile psychologiquement:
- éprouvant nerveusement par les problèmes du quotidien difficile a résoudre a 9000 kms de chez soi,
- la fatigue des jours qui s accumulent,
- nous ne savons pas a qui faire confiance. Quand nous arrivons a nous faire comprendre, nous recevons beaucoup d informations et il faut savoir faire le tri. Le tri d information nous demande beaucoup de temps et de patiente car il faut penser a rester toujours en sécurité.

Dimanche 31 mars

Apres avoir passe une courte nuit en bus nous arrivons ce matin a Zumba vers 5h00. Nous pensons attendre l ouverture des guichets pour nous renseigner sur la suite de l itinéraire. Plusieurs personnes nous conseillent de prendre le bus de 7h00 pour La Balza : ville frontalière. Nous suivons leurs indications. Une fois a la Balza, le bus nous dépose a la frontière il ne nous reste plus qu a traverser a pied le pont enjambant la rivière "Rio Canchis" marquant la frontière avec le Pérou. Nous réglons les formalités administratives en 1h30, l agent des services de l immigration n est pas des plus réactif, mais nous donne tout de même notre visa pour 6 mois, c était ce que nous espérions.

Nous changeons les 20USD qu il nous restent et prenons une voiture pour 1h30 de trajet vers San Ignacio.
La nous pensons trouver un terminal de bus pour aller a Cajamarca... (suivant ce que l on nous avait dit...). Nous rencontrons deux Européennes qui sont ici en volontariat, leur accompagnateurs, sur d eux, nous disent " prenez un combi (sorte de van) pour Jaen plutôt que Chiclayo, c est moins cher et plus rapide : la bas vous pourrez prendre un bus pour Cajamarca" : C est ce que nous faisons.
Apres 3 heures de voyage en combi dans un milieu chaud, humide et poussiéreux nous arrivons enfin a Jaen. Nous rejoignons a pied le terminal de bus. Stupeur !!! il n y a aucune compagnie ne proposant le trajet direct vers Cajamarca... Nous sommes exténués. Stéphanie craque, elle pleure tout en exprimant sa colère auprès de l agent qui tient le guichet d une compagnie de transport... je la laisse faire, ça lui fait du bien de s exprimer...
Cela aura au moins permis a Marianela, une jeune femme d un guichet voisin de nous proposer son aide.
En faite, nous devons aller d abord a Chiclayo et reprendre un bus vers Cajamarca. Le problème est que nous n avons plus d argent et que notre carte de fonctionne pas dans les distributeurs... Nous ne pouvons que payer les commerçants  en tout cas ceux qui acceptent la mastercard. Marialena nous aide a négocier avec un commerçant pour qu on lui paye 50 soles en carte (la monnaie péruvienne) et qu il nous rende le liquide correspondant.
Nous voila donc avec 50 soles en poche, tout juste de quoi payer notre voyage jusqu’à Chiclayo. Nous prenons le bus de 23h en comptant sur le fait que la ville est plus grande et que nous aurons plus de possibilités pour résoudre notre problème. En tout cas, cela nous permet d avancer.

Frontière

Bureau de l immigration

Lundi 1 avril

Nous arrivons tôt a Chiclayo, des la descente du bus nous nous dirigeons vers le comptoir de "El Cumbe", compagnie de transport qui nous a amène et qui propose le trajet vers Cajamarca. Bonne surprise ! Nous pouvons payer en carte, nous prenons deux places parmi les dernières dans le bus de 7h00. Nous arriverons vers 13h30 a Cajamarca.
La faim nous tiraille, nous n avons pas un sous en poche mais nous sommes enfin arrives a notre destination...
Nous frappons a la porte du presbytère en espérant recevoir un accueil tel que ceux reçu en Equateur. Le Père Pedro nous accueil et nous amène vers le fond d un couloir ou il nous présente un petite pièce ou seul un lit superpose tient. Le lieu est sale et plein de poussière  Une douche et les toilettes justes a cote sentent l urine !!! Nous ne savons que faire : refuser l hospitalité qui nous est offerte ou rester malgré ces inconvénients ? Le Père Pedro nous demande si nous avons manger, il nous offre 10 soles pour que nous puissions déjeuner, c est vraiment gentil !
Nous laissons nos affaires et nous dirigeons vers le centre ville a la recherche de distributeurs, sur trois aucun ne fonctionnent. Nous tentons de négocier auprès d hôtels et de compagnies aériennes pour obtenir du liquide mais tous refusent. Seul un hôtel nous indique que notre carte fonctionnera sans doute mieux dans le centre commercial en précisant que le problème vient des banques. C est en effet au "Quinde", nom du centre commercial, et a bout de nerf que nous nous regardons presque en pleurant de joie devant un distributeur qui nous donne de la monnaie.
Nous nous achetons un paquets de biscuits pour nous donner la force de retourner dans le centre récupérer nos sacs et chercher un hôtel pour nous reposer 2 jours avant de repartir.

Mardi 2 avril

Nous passons la journée tranquillement a se reposer, de laver nos vêtements et reprendre des forces en mangeant des hamburgers pour nous changer du quotidien poulet riz... Nous faisons aussi le plein de nourriture pour les prochains jours de treks.